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Le tournant de Vatican II

Le concile a pris en compte l'accession � l'ind�pendance politique des anciennes colonies. On s'est mis � parler de tiers monde et non plus de colonies, de d�veloppement et non plus de civilisation.
Du stade de la mission on est pass� au statut de jeune Eglise Les vicaires apostoliques deviennent �v�ques r�sidentiels. Le r�le du missionnaire expatri� reste important, mais auxiliaire. Du moins en principe. Car la d�pendance financi�re des �glises du nord reste forte (tout comme la d�pendance des �conomies des nouveaux pays). Et les nouveaux dioc�ses continuent � relever du Pr�fet de la Propagande, rebaptis�e en Congr�gation pour l'Evang�lisation des Peuples. De la concurrence avec les protestants on est pass� � l'oecum�nisme, souvent parce que les missionnaires ont subi les m�mes s�quelles des troubles li�s aux ind�pendances, quelle que soit leur �glise. Le dialogue interreligieux, pr�n� par le concile, pose la question du sens de l'action missionnaire et provoque des remises en question et des crises personnelles. Outre le sup�rieur g�n�ral, Henri Systermans (1958-1970), une dizaine d'�v�ques ss.cc ont particip� au concile.

Le Concile donna une impulsion consid�rable dans les Congr�gations religieuses. Il y a une nouvelle conception de la mission � int�grer et � faire sienne. Comme d'autres sans doute, la congr�gation a l'impression de se trouver devant un tournant, de vivre une transition entre d'anciens concepts de mission et de nouvelles approches toujours en cours d'�laboration. � travers de r�elles diff�rences, une nouvelle fa�on de vivre comme fr�re et soeur des Sacr�s-Coeurs est en train de na�tre � partir de l'�lan missionnaire. Les Sup�rieurs G�n�raux Jan Scheepens (1970-1982) et Patrick Bradley (1982-1994) accompagn�rent ce mouvement avec les Sup�rieures G�n�rales des S�urs : (Brigid Mary McSweeney (1964-1975), Maria Paloma Aguirre (1975-1983) et Maria Pia Lafont (1983-1994).

L'impacte du Concile chez les fr�res et chez les soeurs

Donnons quelques �l�ments de cette nouvelle vision � partir de la R�gle de vie (1970) et des nouvelles Constitutions (1990). Ce qui frappe, c'est que chez les fr�res, c'est l'apostolat qui est mis en premier lieu dans ces deux textes. � partir d'une congr�gation o� ce qui primait, ce qui �tait mentionn� en premier lieu, c'�tait le mode vie quasiment monastique et le cadre conventuel, � partir de quoi �tait pens� l'apostolat, on est pass� � une congr�gation o� c'est l'apostolat qui donne forme � la vie, et que c'est en fonction des n�cessit�s de l'action que doit �tre organis�e la vie commune. C'est une sorte de r�volution copernicienne et un retour � 1a vision de La Motte d'Usseau. En revanche, dans les Constitutions des soeurs, tout en s'affirmant, � la suite du Concile, comme institut vou� � la vie apostolique, c'est la pri�re qui vient en premier lieu et non l'apostolat.

La place des missions change�t au sein de la Congr�gation. En effet, de Congr�gation quasiment missionnaire au sens strict, o� tout l'apostolat �tait orient� vers l'ext�rieur, nous �tions devenus, du moins les fr�res, une Congr�gation apostolique o� le travail pastoral dans le pays d'origine prenait de plus en plus de place, que ce soit dans les coll�ges, l'intronisation ou les paroisses. � tel point que le chapitre g�n�ral de 1976 englobe les missions �trang�res dans l'�vang�lisation au sens le plus large du terme. Dans les Constitutions des fr�res de 1990, ce th�me reviendra au quatri�me chapitre intitul� "Une communaut� internationale". Dans les Constitutions des soeurs, on ne trouve pas une telle section sp�cifique sur l'apostolat missionnaire ad extra. Outre l�internationalit�, deux autres �l�ments vont �tre important : celui de l'inculturation et celui de l'option pour les pauvres.

Inculturation : Certes, on veut implanter la Congr�gation, mais pour �viter que cette implantation ne se r�duise � une transplantation de mod�les import�s, on insiste sur l'effort d'inculturation � mener (des confr�res avaient �t� sensibilis� � cela d�s 1959). Un th�me tr�s proche de l'inculturation est le dialogue interreligieux, terme qui appara�t finalement dans les textes du chapitre g�n�ral de 2006 !

L�option pour les pauvres : Dans le chapitre g�n�ral des fr�res de 1976, les pauvres sont �voqu�s, mais sans insister. Au chapitre g�n�ral de s�urs en 1979, l'option pour les pauvres est au centre des d�bats et veut orienter l'ensemble de l'action des soeurs. En 1982, construire un monde plus juste en solidarit� avec les pauvres est un des trois axes du chapitre g�n�ral des fr�res. Les Constitutions poursuivent dans la m�me ligne avec cet aspect int�ressant, � savoir une r�ciprocit� dans la relation avec les pauvres : nous les �vang�lisons et ils nous �vang�lisent.

Dans le sillage du concile, les soeurs vont introduire un changement radical dans l'orientation de la branche f�minine de la Congr�gation. Jusque l�, les Constitutions pr�voyaient une r�partition du travail entre les deux branches : les fr�res �taient charg�s de l'�vang�lisation, les soeurs de la pri�re et de l'adoration perp�tuelle du St Sacrement. Lors des chapitres g�n�raux tenus dans le sillage du concile Vatican II, et contrairement � ce qui �tait clairement stipul� dans le chapitre pr�liminaire de la R�gle, les soeurs d�cid�rent de s'adonner � l'�vang�lisation comme les fr�res et d'�largir leur champ d'apostolat missionnaire. D'o� un rapprochement de la branche f�minine de la congr�gation vers la branche masculine en vue d'une collaboration dans la mission. Souvent donc, elles rejoignent les lieux o� �taient d�j� �tablis les fr�res ; d'abord Br�sil, Za�re, et plus tard Inde, Japon. Parfois elles vont l� o� il n'y avait pas de fr�res (C�te d'Ivoire), ou les y pr�c�dent (Paraguay).

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