>> Picpus: quel nom �trange! Peu importe, la Comtesse Henriette Aymer de la Chevalerie, Chanoinesse de Malte de son �tat, et religieuse Z�latrice de l'amour des Sacr�s-C�urs, signe, ce jour, l'acte d'acquisition d'une maison pour sa communaut�, dans ce faubourg, � l'est de Paris. Henriette est arriv�e de Mende avec quelques S�urs, le 8 ao�t 1804.
Le P�re Coudrin, Vicaire G�n�ral du dioc�se de Mende et Fondateur de la jeune communaut�, est � Paris avec son Ev�que, Mgr de Chabot, depuis le 29 avril. L'Empereur des fran�ais les a convoqu�s pour indiscipline notoire dans l'application de son Concordat. Tout ce petit monde loge provisoirement dans le quartier de l'�glise St Roch, o� le P�re Coudrin est un pr�dicateur appr�ci�. Ainsi, lorsque le pape Pie VII, venu sacrer l'Empereur, visite la paroisse, c'est lui qui est sollicit� pour le sermon de circonstance.
Le 22 mars 1805, les S�urs s'installent rue de Picpus. Picpus n'est, alors, qu'un chemin bord� de quelques maisons qui conduit du Faubourg St Antoine � St Mand�. L'air y est bon et le site agr�able.
En 1640, Mgr de Gondi, Archev�que de Paris avait install� en ces lieux un couvent de Chanoinesses de St Augustin, pour l'�ducation des jeunes filles. La R�volution les chasse et fait creuser au bout de leur jardin des fosses o� seront inhum�es les victimes de la guillotine. Le trop c�l�bre Fouquier Tinville l'a fait fonctionner sans discontinuer, du 14 juin au 27 juillet 1794, aux abords de la Place de la Nation toute proche. La terre de Picpus accueillera plus de 1300 d�pouilles mutil�es. Les noms c�l�bres se m�lent aux plus humbles. Les Bienheureuses Carm�lites, du Dialogue des Carm�lites, de Bernanos, y reposent.
Des familles de la noblesse ont r�ussi � retrouver le charnier et � entrer en possession de l'emplacement des fosses. Elles souhaitent la venue � proximit� d'une communaut� religieuse. La M�re Henriette Aymer r�pond � leurs v�ux et installe ses s�urs dans ce qui reste du Couvent des Chanoinesses.
Au printemps 1805, l'Adoration commence, dans l'ancienne salle capitulaire transform�e en chapelle, et une �cole gratuite est ouverte pour les enfants pauvres du quartier. Avant l'�t�, le P�re Coudrin et ses premiers religieux louent quelques maisons toutes proches de l'entr�e du couvent. L'ann�e suivante, il ouvre un coll�ge et en 1809 commence le s�minaire qui accueillera en plus des �tudiants de la Congr�gation des s�minaristes d�sargent�s envoy�s par leur Ev�que, parmi lesquels des Irlandais.
Au fil des ans, on doit acheter ou b�tir. Vers 1820, ne faudra-t-il pas loger et nourrir au moins 700 personnes dans les b�timents qui subsistent aujourd'hui et ceux qui s'�tendaient de la porte coch�re du N� 35 jusqu'au carrefour de l'Avenue de St Mand�? Tandis que le P�re Coudrin, � partir de 1820, n'est l� que par intermittences, � cause de sa charge de Vicaire G�n�ral � Troyes et � Rouen, la M�re Henriette pourvoit � tout et s'use � la t�che.
Les deux Fondateurs y termineront leur existence. Ils reposent dans le cimeti�re historique, cr�� � proximit� des fosses communes de la R�volution. Picpus n'est pas le berceau de "l'�uvre de Dieu". Cependant, jusqu'� l'installation des maisons g�n�ralices � Rome, la maison a �t� son centre de diffusion en France et dans le monde. Les S�urs et les Fr�res de Picpus aiment � s'y "r�unir" avant de partir "r�pandre l'Evangile partout".
Il y a 175 ans, s'�teignait la Bonne M�re
fondatrice de la congr�gation
Le 23 novembre 1834, la "Petite Paix" (comme l'appelait le Fondateur de la Congr�gation) entre pour toujours dans la Grande Paix, apr�s avoir parcouru l'itin�raire d'une vie bien remplie.
La "Bonne M�re," Henriette Aymer de la Chevalerie, laisse l'Oeuvre en marche. Cette oeuvre qu'elle a fond�e et maintenue avec la conviction qu'elle �tait - et nous croyons qu'elle continue � �tre � "une n�cessit� pour le Coeur de Dieu". Pour vivre et faire m�moire de cette f�te, le 23 novembre prochain, ssccpicpus.fr vous propose une biographie � lire, une neuvaine � dire, et, une adoration.
