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Le temps de l'apaisement et de la r�flexion (1853 � 1870)

Sous la direction de nouveaux Sup�rieurs G�n�raux, il y eut, tout d'abord, une p�riode d'immobilisme et de stagnation. Mais ce fut en m�me temps une �poque de remise en question et de recrutement de nouveaux membres. Ce fut une p�riode tranquille pour faire face � la vague d'expansion que notre Congr�gation devait conna�tre, comme tant d'autres congr�gations, pendant le dernier quart du 19�me si�cle. En 1870, la forte expansion avait d�j� commenc�. Cette ann�e-l�, il y avait 431 Fr�res et 1666 Soeurs. Les Fr�res supprim�rent la classe des Fr�res de choeur, et, en principe, la division de la Congr�gation en Provinces fut accept�e. Or les Sup�rieurs G�n�raux avaient � faire face � de s�rieux probl�mes financiers. Le groupe qui s'�tait s�par� intenta de douloureuses poursuites judiciaires contre la Congr�gation qui fut ainsi accabl�e d'�normes dettes. Ceci fut malheureusement le r�sultat de la gestion irresponsable et trop personnelle des biens appartenant � la Congr�gation.

Les Soeurs consacraient essentiellement leur �nergie � l'�ducation, particuli�rement l'�ducation des enfants pauvres. Les Fr�res, eux aussi, s'occupaient de l'�ducation. Leurs coll�ges et leur action en faveur de la formation du clerg� s�culier �taient renomm�s. Pendant ces ann�es-l�, la premi�re option de la Communaut� fut les Missions � l'�tranger. Les Fr�res se d�vouaient sans compter en Am�rique du Sud et en Oc�anie. De nouveaux missionnaires arrivaient r�guli�rement d'Europe. Les Soeurs, de leur c�t�, entreprirent des fondations � Honolulu (1859) et en Equateur (1862). En 1864, le Fr�re convers Eug�ne Eyraud commen�a l'�vang�lisation de l'�le de P�ques ; apr�s quelques ann�es difficiles, toute l'Ile �tait devenue catholique. Quoique les oeuvres en Europe eussent grand besoin de personnel, le Sup�rieur G�n�ral n'envoya pas moins de 60 P�res et 30 Fr�res convers dans les territoires de Mission. Les S�urs firent de m�me. Pour pr�parer des jeunes au travail missionnaire, le Chapitre G�n�ral des P�res de 1868 d�cida de fonder des Ecoles Apostoliques. Il est int�ressant de noter que, pr�cis�ment � ce moment-l�, beaucoup de jeunes, en dehors de France, d�sir�rent entrer dans la Congr�gation. Ils l'avaient connue en lisant des articles parus dans plusieurs revues, articles relatant le travail missionnaire de la Congr�gation.

Au sein de la Congr�gation elle-m�me, les Sup�rieurs firent de leur mieux pour calmer les divisions et encourager un bon esprit religieux. Les Chapitres G�n�raux mirent l'accent sur le respect quotidien de la R�gle dans les Communaut�s, sur la fid�lit� � la R�gle de Vie et sur la pratique stricte de tous les exercices religieux. Le Sup�rieur G�n�ral, Euthyme Rouchouze, �tait un homme d'une profonde perspicacit� spirituelle qu'il sut communiquer aux membres de la Congr�gation dans ses lettres circulaires. La cons�cration aux Sacr�s C�urs de J�sus et de Marie et leur mutuelle participation au myst�re du salut lui tenaient particuli�rement � coeur. Il r�fl�chissait souvent sur le but et la mission de la Congr�gation, et quand Damien de Veuster passa une partie de son temps de pr�paration � Issy, il fut clairement aid� et inspir� par les conf�rences du Sup�rieur G�n�ral. Pendant tout ce temps, la Congr�gation se rangea r�solument sous l'autorit� de l'Eglise contrairement � l'attitude d'esprit qui pr�valait � l'�poque. L'Association Ext�rieure re�ut sa R�gle particuli�re qui assurait ainsi sa p�rennit�.

P�riode de turbulences (1870-1914)

Pendant le sup�riorat des P�res Marcellin Bousquet (1870-1911) et de la M�re Benjamine Le Blais (1866-1879), Ang�le Chauvin (1879-1893) et Marie-Claire P�cuchet (1894-1925), la Congr�gation se d�veloppa rapidement. Comme d'autres ordres religieux, notre Congr�gation connut un grand afflux de candidats. La renomm�e de Damien de Veuster (1840-1889) incita beaucoup de jeunes � entrer dans notre Congr�gation. La raison en fut aussi l�anticl�ricalisme du gouvernement fran�ais, les Soeurs et les Fr�res furent forc�s de fonder des Communaut�s hors de France. C'est pendant cette p�riode que la Congr�gation devint vraiment internationale. En mai 1871, 4 Conseillers G�n�raux furent massacr�s par les "communards". Dix ans plus tard, les Ordres et Congr�gations religieuses devinrent la cible des lois antireligieuses fran�aises. En 1903, le Gouvernement G�n�ral des P�res dut chercher refuge en Belgique dans la ville de Braine-le-Comte.

Les Soeurs fond�rent des Maisons en Espagne (1881), en Belgique (1894), en Angleterre (1895), aux Pays-Bas (1903) et aux Etats-Unis (1908). Les P�res s'�tablirent en Espagne (1880), aux Pays-Bas (1892), en Angleterre (1894) et aux Etats-Unis (1905). Cela obligea la Congr�gation � se diviser en Provinces. Les Fr�res le firent, mais pas les Soeurs. Les Soeurs gard�rent la R�gle de 1825 tandis que les Fr�res se dot�rent d'une nouvelle R�gle en 1908 dans le but de devenir une Communaut� internationale. Mais cela ne signifiait pas que les Soeurs �taient en retard sur d'autres terrains. L'�ducation resta leur souci le plus important et bien des progr�s furent accomplis en �ducation. Les oeuvres en dehors de l�Europe prirent de l�extension. En 1883, les premi�res Soeurs partirent pour la Bolivie. Pendant cette m�me p�riode, les Fr�res partirent pour le P�rou (1885), les Iles Cook (1894) et le Mexique (1909). En 1907, le Pape Pie X et le P�re G�n�ral charg�rent le P�re Mateo Crawley-Boevey de pr�cher, partout dans le monde, l'Intronisation du Sacr� Coeur dans les foyers. Cette forme d'apostolat familial devint une organisation s'�tendant au monde entier et une des activit�s les plus florissantes de notre Congr�gation. Une autre mani�re de propager la d�votion aux Sacr�s Coeurs et de faire conna�tre notre Congr�gation fut la publication de revues. Parmi celles-ci, les Annales des Sacr�s-Coeurs m�ritent une mention sp�ciale.

Pendant cette p�riode de croissance et d'expansion, toutes les Communaut�s religieuses commenc�rent � d�finir leur spiritualit� propre dans une R�gle de Vie. En 1898, notre Congr�gation se dota d'un nouveau livre : "Le Religieux des Sacr�s-Coeurs". Ce livre donne une description d�taill�e de ce qu'on entend exactement par "d�votion aux Sacr�s-Coeurs". Ce livre fut en usage jusqu'apr�s la Seconde Guerre Mondiale. Il n'�tait pas permis d'y changer la moindre chose ! En g�n�ral, notre Congr�gation r�agit d'une mani�re conservatrice aux signes des temps. La preuve en est que le Gouvernement G�n�ral des P�res se tint d'une mani�re �crasante au c�t� de Pie X quand, en 1907, il rejeta cat�goriquement le modernisme.

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