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Une nouvelle donne pour vivre l�internationalit� de la Congr�gation et la relation Fr�res-Soeurs

Comme d'autres instituts engag�s dans la mission, la Congr�gation se voit plac�e par la conjoncture devant des choix et des changements d�chirants. Le tarissement des vocations en Europe et aux �tats-Unis d'Am�rique met en question l'avenir des missions outre-mer.

Jusqu'ici, le probl�me auquel se trouvaient confront�s les sup�rieurs de la congr�gation �tait de trouver des terrains d'activit� pour les nombreuses recrues. Chaque province cherchait de son c�t�, en fonction des demandes qui lui parvenaient, le cas �ch�ant par la Propagande, via le Sup�rieur g�n�ral (c'est le cas du Congo, du Japon...), soit de la part d'un �v�que. � partir de 1950 pour les s�urs et vers la fin des ann�es 60 pour les fr�res, les vocations se sont mises � baisser. D�s lors les provinces eurent de plus en plus de difficult� � assumer leurs engagements et durent se tourner vers d'autres provinces mieux pourvues ou plus libres, comme l'Espagne, la Pologne ou l'Irlande.

Entre temps, si la d�colonisation avait port� un coup � l'engouement pour les pays concern�s, elle avait permis le passage de la mission � l'�glise locale sous l'autorit� des autochtones, tout en continuant � compter sur l'aide de missionnaires. Plus le d�veloppement du clerg� dioc�sain amenait celui-ci � prendre la place occup�e par les missionnaires, plus ceux-ci se voyaient contraints de faire un choix : soit ils arrivaient � la conclusion que leur mission �tait accomplie et pouvaient rentrer chez eux ou aller ailleurs, soit il leur fallait trouver une autre raison d'�tre, un autre service � rendre. La premi�re solution a �t� adopt�e pour la mission au dioc�se de Kole, au Congo Kinshasa: mission accomplie, on s'en va. Mais, dans l'ensemble, la Congr�gation a choisi de rester, d'implanter le charisme de la Congr�gation et de se d�velopper � partir de vocations locales. Cette d�cision a �t� prise � la base, avec le soutien du g�n�ralat, vers le d�but des ann�es 80.

La premi�re chose � faire, dans cette nouvelle optique, est de former des recrues locales. Cela demande de la part des missionnaires, plus tr�s jeunes en g�n�ral, un gros effort pour se mettre � un type de travail tout � fait diff�rent de celui auquel ils sont habitu�s. D'autre part, on pense aux formateurs des pays du nord qui sont souvent r�duits � l'inactivit� par manque de recrues et qui peuvent mettre leurs talents au service de ces nouveaux lieux. Devant ces besoins nouveaux, il devient clair que les provinces en charge de ces missions ne disposent plus des moyens d'y faire face. Il faut faire appel � la collaboration entre provinces. Cela demande tout un changement de mentalit�, toute un ouverture � ce qui se passe au-del� des fronti�res de sa province et de ses missions.

On peut �tre frapp� de voir que certains projets missionnaires, lanc�s durant ces arm�es-l�, sont d'une dur�e relativement br�ve, voire �ph�m�re. Pensons � la pr�sence de nos fr�res en Tanzanie (1977-1982) ou en Zambie (1987-1991). Pensons � la pr�sence de nos soeurs en C�te d'Ivoire (1973-1995) ou au Japon (1987-1996).

Cependant, les chapitres g�n�raux des s�urs et des fr�res de 1988 insistent sur l'engagement de la Congr�gation pour l'Afrique et l'Asie, notamment en ce qui concerne la formation. Les fr�res pour les Philippines, les s�urs pour l'Afrique. Au chapitre g�n�ral de 1994, les s�urs prennent une d�cision semblable pour l'Asie, projet d�fini comme projet missionnaire de Congr�gation. En ce qui concerne non seulement l'Asie mais aussi l'Afrique, le chapitre g�n�ral de 1994 des fr�res fait un pas de plus en d�clarant prioritaires pour les six prochaines ann�es les projets de formation interprovinciale d'Asie et d'Afrique. De 1994 � 2000, les gouvernements g�n�raux d�Enrique Losada (1994-2006) et de Jeanne Cadiou (1994-2006) veill�rent � cette nouvelle donne que sont ces projets prioritaires. Les chapitres g�n�raux de 2000 prolong�rent pour 6 ans le caract�re prioritaire des deux projets. La r�flexion s'organisa aussi autour de deux th�mes : la branche s�culi�re (se r�f�rer � la rubrique �la�c� dans le site web) et l'adaptation des structures pour collaborer � tous les niveaux.

La relation Fr�res-Soeurs qui est l'une des plus grandes avanc�es que la Congr�gation ait faites depuis ces trente derni�res ann�es, depuis que l'unit� de la Congr�gation ait �t� r�affirm�e en 1982. Nous formons une seule Congr�gation m�me si chaque branche garde son fonctionnement propre. Cette unit� s'exprime � travers des rencontres au sein des structures et � travers une collaboration dans la mission. En septembre 1988, les Sup�rieurs G�n�raux signeront le premier chapitre des Constitutions qui sera commun aux Fr�res et aux S�urs ("Vocation et Mission de la Congr�gation"). De plus en plus, la collaboration entre les Fr�res et Soeurs se pr�cise (missions, structures...). Nous essayons de penser des missions communes tant au plan International (en Asie, en Afrique) qu'au plan Provincial. Des structures et des publications sont communes. Souvent, il faut le constater, les Soeurs ont pouss� � cette collaboration. Le 23 novembre 1999, les Sup�rieurs G�n�raux �criront la premi�re lettre circulaire commune aux Fr�res et aux Soeurs sur "l'unit� Fr�res-Soeurs et la collaboration dans la mission".

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