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Julos Beaucarne
par Luc Schweitzer ss.cc, in "Horizons Blancs" n�190
En juin 2006, il a f�t� ses 70 ans mais, comme il le dirait sans doute, cela fait 50 ans qu�il a 20 ans ! Julos Beaucarne continue d�enchanter, mais aussi d�interpeller, petits et grands avec une ardeur de jeune homme. Chanteur, po�te, r�veur, conteur, saltimbanque, inventeur, jongleur de mots et d�images, touche-�-tout, d�fenseur de l��cologie et des opprim�s, acteur dans Le myst�re de la chambre jaune et dans Le parfum de la dame en noir, deux films de Bruno Podalyd�s, il n�en finit pas de nous �tonner.
S�il revendique haut et fort sa fiert� d��tre wallon, s�il aime et chante son terroir, son pays d�Ecaussinnes en Hainaut, il n�en est pas moins un citoyen du monde, sillonnant la plan�te et alertant les consciences endormies en tant que militant infatigable de la paix. Julos chante et raconte en fran�ais et en wallon, mais son langage est toujours celui du c�ur et, de ce fait, il est universel. Jamais il ne s�est souci� des modes, jamais il n�a essay� de plaire aux manitous du show-business. Ses fid�lit�s, ce sont celles de la po�sie et de l�int�grit�.
En 1975, juste apr�s la mort de sa femme assassin�e par un d�s�quilibr�, il �crit � ses amis un texte bouleversant dans lequel il n�est question que de � reboiser l��me humaine � et de � s�aimer � tort et � travers �. Aujourd�hui, apr�s avoir subi un double pontage coronarien durant l��t� 2006, le voici de retour avec un nouvel album intitul� Le Jaseur bor�al. Il y chante � les vrais amis �, s�inqui�te de constater que � les loups ont des t�tes de mouton �, nous parle avec tendresse des � naufrag�s de l�Alzheimer � ou encore nous raconte l�histoire de � No�mie, la petite fourmi ��
L�ami Julos est encore l�, �veilleur de ceux que les ronrons des m�dias font dormir. � Les po�tes, �crit-il, sont de grands s�maphores, ils nous font des signes, ils marchent pieds nus dans la ros�e du jour qui se l�ve, ils gardent leur lampe allum�e tandis que tout le monde dort, ils signalent, ils sont un peu des proph�tes, ils restent � l��coute au bord du monde. � Merci, Julos!
Julos Beaucarne Editeur Chant Du Monde octobre 2006
Philippe Forcioli
par Luc Schweitzer ss.cc, in "Horizons Blancs" n�186
Au pays des chansons, y a-t-il encore place pour autre chose que les �uvrettes format�es et pr�dig�r�es qui figurent au premier rang du rayon Vari�t�s des grandes surfaces ou de celles de chanteurs fabriqu�s par des m�dias qui ne pensent qu�en termes de rentabilit� ? Au pays des chansons, y a-t-il encore des po�tes et des troubadours ? Oui, oui, il y en a qui r�sistent et qui vont encore leur chemin de po�sie contre vents et mar�es ! Ainsi en est-il de Philippe Forcioli. Il chante et raconte la vie, l�amiti�, la route et le vent, la beaut� des oiseaux et celle des �nes et St Fran�ois d�Assise� Il chante aussi sa foi : foi en l�homme, foi en Dieu. Homme libre, Philippe Forcioli se produit sur sc�ne, mais il ne d�daigne pas d��tre invit� aussi chez l�habitant. C�est ainsi que j�ai pu le voir et l�entendre, l�an dernier, dans une petite salle o� nous n��tions gu�re plus d�une quarantaine de personnes. Instants magiques � l��coute de cet homme avec qui s��tablit aussit�t une grande connivence.
Ses chansons sont belles, simples et lumineuses, � l�exemple de cet extrait d�une des chansons de son dernier album : "Le pays o� cr�che un ami C�est notre pays Et la rue de la ville de l�ami C�est ma rue aussi Tant de noms tant de lieux me traversent Si je comptais j�aurais mille adresses Je suis partout chez moi si l�ami Partage son toit avec moi Je suis partout chez moi si l�ami Partage avec moi.
N�h�sitons pas � d�couvrir ce troubadour de notre temps ! Il le m�rite.
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