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"Quelque chose est arrivée à ma mort future avec la résurrection de Jésus-Christ"
Texte d'Esteban Gumucio ss.cc, in "Canto desde el centro de la libertard," Coll. Signos y Testimonios 3, Ed. Rehue, Chile, 1989, pp. 23-24. Ce texte a édité sur les images souvenirs lors de la célébration de ses funérailles.
Quelque chose est arrivée à ma mort future avec la résurrection de Jésus-Christ. Avant qu’elle n’arrive, je peux prendre les devants, et soustraire « celui qui vit » à la mort. Je peux lui dire : « Tu ne peux me voler la vie simplement parce que je peux l’offrir avant ta visite »… Jésus m’a appris à la donner en totalité, corps et âme. Quand viendra la mort, elle trouvera un cadavre, mais pas moi. Mon corps appartient déjà au Seigneur. Mes membres vivants sont du Ressuscité depuis le jour de mon baptême.
Je suis tout un : corps et esprit, tout en la vraie vie. La mort ne peut me ravir : je suis entre les mains et la Vie, pour toujours, à la source même de la vie. Celui qu’ils conduisent au cimetière, ce n’est déjà plus moi : que la mort continue de dissoudre sous terre ce qui est terre. Elle ne peut atteindre ma personne. Mon amour ne peut être détruit par les vers.
J’ai appris du Christ à tout lui donner et tout ce qui lui a été remis restera pour toujours, à cent pour cent dans le Dieu vivant. « Oh mort : Où est ta victoire ? »
J’apprends à te regarder en face, à te reconnaître vaincue sur la Croix. Prenant appuis sur mon Seigneur Ressuscité, je te regarde, comme un enfant regarde la cage aux lions blotti dans les bras solides de son père. Totalement incorporé au premier-né d’entre les morts, je partage dès maintenant la vie nouvelle de mon Seigneur et Ami : En son corps et en son sang je lui ai tout remis : mon univers, mes yeux, mes paroles et mes pensées, mes lumières, mes obscurités, mes joies et mes larmes, mes activités, mes sentiments, mes largesses, mes limites, ma chair, mon esprit et même les obscures profondeurs de mon être. Que te reste-t-il, mort, si ce n’est qu’une pincée de poussière ?... Tu n’es que le linteau. La porte est mon Seigneur. De ce côté-ci demeurent les temps, les durées, les chemins. En passant à travers toi éclatent les limites et commence l’inépuisable nouveauté.
Je vais avec le Christ, maintenant, son chemin de pauvres me suffit, Je vais transfiguré, neuf et toujours moi-même, gratuitement vainqueur et vaincu. Le Christ m’a ravi, il m’a pris avec lui : je ne suis plus à toi mort. Ainsi, humblement vaincue, tu es devenue ma sœur : « Ma sœur la Mort », petite, grise, servante de notre Pâque.
Pour en savoir plus sur la figure d'Esteban Gumucio...
- Dans la médiathèque des "Figures Picpuciennes" vous avez un document en format pdf avec un extrait d'un livre Conversations avec Esteban
- Un site web est consacré à la figure d'Esteban :
www.estebangumucio.cl
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