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PERE NOEL STEPHAN (1931-2008)
Le Père Noël (Dominique) Stéphan, 77 ans, et ancien missionnaire à Tahiti, s'est éteint le samedi 14 juin 2008 à Sarzeau, après avoir porté la croix d’une santé lourdement ébranlée.
Noël Stéphan était du Finistère, d'Henvic plus précisément, où il est né, un 23 décembre 1931, quelques jours avant Noël. Il rentrera dans la Congrégation et fera ses vœux temporaires le 8 septembre 1952 à Montgeron. Il commence ensuite à Châteaudun ses études, où il fera sa Profession Perpétuelle le 21 novembre 1957 et recevra de Mgr. Michon, évêque de Chartres, l'ordination presbytérale.
Après une année pastorale à la Paroisse Saint-Gabriel à Paris, de septembre 1959 à juin 1961, il est envoyé comme surveillant à Burthécourt en septembre 1961. L’année d’après il est surveillant à Graves.
L'année 1964 le marquera à tout jamais, il est envoyé en mission "extérieure". Ainsi, le 2 septembre 1964, il part du Havre pour Tahiti sur le cargo "Le Maori" et arrive à Papeete le 22 septembre 1964. Le 15 octobre 1964, il est envoyé à Rangiroa pour apprendre la langue tahitienne avec le P. Romain Le Gall ss.cc. Le 15 janvier 1965 il quitte Rangiroa pour Anaa avec le Père François Ehl ss.cc. Au début de juillet 1965, il revient à Papeete, victime d’une insolation. Dès septembre 1965, il est placé à St Etienne de Punaauia en convalescence.
Nommé curé de Punaauia en 1968 par Mgr. Mazé ss.cc, il remplit sa charge jusqu'en septembre 1971. Il est désigné comme conseiller vice-provincial le 22 juillet 1971 par le Père Bruno Puech ss.cc, vice-provincial. De novembre 1972 à septembre 1976 il est aux îles sous-le-vent.
Après 22 ans dans les Îles, le 14 novembre 1976, il rentre en France, où, pendant 9 ans, de janvier 1978 à septembre 1987, il est au service des travailleurs émigrés africains dans la région parisienne. A partir de septembre 1987, il effectue de longs séjours dans diverses communautés: Foyer de charité à Trégastel, au monastère de Timadeuc, puis durant 3 ans dans une communauté du Renouveau charismatique à Bréhan (Morbihan).
Le 11 décembre 1992, il rejoint la communauté de Sarzeau. Alternant avec des moments plus sombres, il s’active dans la communauté et a laissé entrevoir de riches talents de sculpteur. Après avoir porté la croix d’une santé lourdement ébranlée, il a achevé son pèlerinage terrestre ce 14 juin 2008.
Ces obsèques seront célébrées le mardi 17 juin à 14h30 en l'église paroissiale de Sarzeau.
PERE FLORIAN BOUR (1912-2008)
Le Père Florian Bour est décédé le mardi premier avril, dans la nuit, à l'hôpital de Villefranche de Rouergue. La veille, alors qu'il préparait la table, à midi, il avait fait un infarctus. Encore un peu conscient, il a pu recevoir les derniers sacrements de la part du Père Jean Pierre. Son corps a été ramené à la Communauté de Graves. Ses obsèques seront célébrées ce jeudi 3 avril à Graves. Il allait bientôt fêter ses 96 ans.
Cette nouvelle, comme une mauvaise blague, plonge les communautés ss.cc dans une profonde tristesse. A celui qui entrait dans son petit bureau, il montrait combien il était fier de son pays, de sa ville natale, Oeting. Il prenait soins de montrer ses photos et la bougie offerte par les enfants de chœur de sa paroisse... Le 8 octobre 2006, la commune l'avait fait "Citoyen d'Honneur", à l'occasion de son jubilé de 70 ans de sacerdoce. Ce-jour là, il avait alors dévoilé et béni une plaque dédiée à Mgr. Metzinger ss.cc, Evêque d'Ayaviri, ainsi qu'aux religieux et religieuses d'Oeting. 8 pères et 4 sœurs de notre Congrégation religieuse étaient originaires d'Oeting. Le Père Bour y était né en "douce", comme il aimait à le dire, en 1912.
Dès l'âge de 10 ans, il intégrera Sarzeau, puis, rejoindra, après la classe de 3ème, Fontarabie, en 1927. Il décide de continuer son cheminement dans la Congrégation, et entre au noviciat de Montgeron en septembre 1929. Il y fera sa profession temporaire le 8 septembre 1930. Le 28 septembre 1934, il prononcera ses vœux perpétuels à Châteaudun, après deux années de Service Militaire à Forbach, de 1932 à 1933. Mgr Harscouet l'ordonnera Prêtre à Châteaudun, le 25 juillet 1936.
Nommé en Septembre 1937 à l’école apostolique de Sancy comme professeur et surveillant, le Père Bour sera mobilisé en 1939, puis, démobilisé en 1940, après 50 jours de captivité à Troyes. Il rejoint alors Sarzeau où il est nommé professeur de 4ème.
En août 1943, commence une nouvelle période pour lui: il est nommé en paroisse, à Paris (St Gabriel). Mais, très vite, en 1945, il doit rejoindre Sancy comme recruteur. Il y restera quelques années et suivra le transfert de Sancy à Burthecourt en septembre 1952, dont il sera nommé Supérieur de 1954 à 1956, tout en prenant en charge les 3ème qui viennent d'ouvrir. En 1956, il est appelé à Sarzeau pour en être le Supérieur, puis va à Graves comme professeur en 1958 et 1959. Enfin, en septembre 1960, il retrouve Burthecourt pour y être professeur de la classe de 3ème, et Prieur.
En 1963, s'ouvre une nouvelle période. Il quitte la France pour le Canada (Métabetchouan – St Jérôme). A la fermeture de la maison St Pie X, il reste à St Jérôme comme professeur au séminaire Marie-Reine (été 1965).
Rappelé en France en septembre 1968, il rejoint Graves, comme professeur, et est vicaire de la paroisse de Villefranche de Rouergue. De 1968 à 1977, il est aussi Professeur à St Joseph de Villefranche. Au départ du Père Laviolette, il devient supérieur (ou directeur) de Graves (1er juillet 1970). Il reste supérieur jusqu'en septembre 1976. Il est également chargé des paroisses de Elbes, Martiel et Mémer de 1973 à 1977. En Septembre 1977, il est nommé à la communauté de Limogne en Quercy, puis en 1984, avec le Père Gillet, il prend en charge le secteur pastoral de Cajarc.
En septembre 1986, il "arrêtera" son ministère et restera à Graves. Dès lors, il se consacrera à servir ses frères, humblement. Il était toujours prêt à rendre des petits services pour la communauté et faisait beaucoup de ces petites choses nécessaires et essentielles, mais néanmoins invisibles aux yeux de tous. Il passait aussi de larges heures devant le Saint Sacrement.
Il prendra en charge les archives de Graves et deviendra un maître, une référence, pour beaucoup d'entre nous dans la connaissance de l'histoire de la Congrégation. Il faisait preuve de minutie dans son travail, passant du temps à remplir des petits carnets, prenant des notes. Il connaissait tout. On pouvait passer de nombreuses heures dans son petit bureau pour discuter d'une chose et d'une autre, de fil en aiguille. Il n'était cependant pas figé sur le passé et portait dans sa prière tous les petits événements de la Congrégation aussi bien en France que dans le monde.
Pendant de nombreuses années, il collabore à la revue de la Province "Horizons Blancs", dirigée alors par le Père Noël Escalié. Il en sera un infatigable relecteur.
Ces dernières années ont été difficiles pour le Père Bour. En effet, il se voyait diminué petit à petit, ce qui l'agaçait. "J'y arrive plus, ça m'agace…" disait-il. Il ne pouvait plus conduire pour aller au Carmel de Villefranche pour dire la messe. Il n'y allait alors plus que de temps en temps. Cependant, il préparait toujours une homélie, "au cas où on me demande d'y aller!" "Il faut toujours être prêt, vous savez!".
La mémoire commençait à lui jouer des tours, ce qui le rongeait intérieurement. Ces derniers temps, il ne voyait pas grand-chose, ce qui le gênait fortement. Mais cela ne l'empêchait pas de s'intéresser toujours aux choses de la Congrégation, jusqu'aux derniers moments de sa vie. Récemment, il avait été aussi marqué par le décès à Oeting d'un beau-frère, d'un cousin, puis de sa sœur.
Le Père Bour est décédé un premier avril, jour où l'on a l'habitude de se faire quelques petites blagues. Nous ne pouvons pas parler de lui sans oublier son humour. Lui, qui est né "en douce," est mort en doux.
"Heureux les doux : ils auront la terre en partage" (Mt 5,4).
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