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Acc�dez � la m�diath�que de Bx DAMIEN DE MOLOKA�


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"Sans le Saint Sacrement, une position telle que la mienne ne serait pas soutenable."

En d�pit des difficult�s et des luttes de la mission de Kalawao, Damien avait la joie de partager son amour pour l'Eucharistie. Il d�crit avec plaisir et une �vidente fiert� la place de l'Eucharistie dans la vie des l�preux: "J'ai l'habitude de pr�cher chaque matin apr�s la messe. Le dimanche, � la grande messe, mes enfants chantent r�ellement comme de grands musiciens". "Etant moi-m�me fort en sant� et vigoureux, je portais le Saint Sacrement. J'�tais suivi et pr�c�d� par une longue file de l�preux dont plusieurs �taient priv�s de leurs mains, d'autres de leurs pieds qui rampaient sur leurs genoux comme ils pouvaient, et tous se joignant au grand geste de l'adoration". "Mes paroissiens sont tr�s fervents. Ils remplissent les �glises du matin au soir et prient Dieu avec ardeur".

En plus de la messe et des processions, Damien partageait l'adoration eucharistique avec les croyants. En 1878, le P�re Aubert Bouillon ss.cc �crivait au Sup�rieur G�n�ral, et lui d�crivait la sc�ne �mouvante dont il avait �t� t�moin au moment de son entr�e dans la chapelle de Kalawao: "En entrant dans la chapelle de Kalawao, je vis des adorateurs prostern�s devant le Saint Sacrement. Ce n'�tait point une c�r�monie extraordinaire, mais un exercice quotidien. En effet, tous les jours nos bons chr�tiens de Moloka� vont chercher soulagement de leurs peines aupr�s du divin Consolateur de tous ceux qui souffrent. Ils font plus encore, car ils s'offrent comme victimes pour r�parer les outrages que re�oivent les divins Coeurs de la part des enfants ingrats".

En 1888, Damien �crit au Sup�rieur Provincial, le P�re Leonor Fouesnel ss.cc: "C'est la quinzi�me ann�e que nous tous, l�preux, faisons l'adoration de nuit".

A l'exemple de la Bonne M�re et du Bon P�re, c'est au pied du Tabernacle que Damien trouvait le courage de poursuivre sa mission. Son extraordinaire bont�, sa t�nacit� et son ardeur � la t�che pour les l�preux demeurent incompr�hensibles s'ils ne sont attribu�s � cette force puis�e en j�sus. Damien d�crit ainsi la source de cette force dans une lettre � son fr�re Pamphile: "Depuis six mois il y a une impossibilit� de communication entre les �les; il arrive que je suis le seul pr�tre sur cette �le, vous pouvez comprendre la difficult� que m'a caus� cette isolation, mais j'ai toujours notre Seigneur dans le Tabernacle. C'est l� aussi que je me rencontre tous les jours avec vous et tous les bons P�res de notre ch�re Congr�gation. Sans le Saint Sacrement, une position telle que la mienne ne serait pas soutenable. Mais ayant Notre Seigneur � mes c�t�s, et bien je continue d'�tre toujours gai et content, et avec z�le au bien des pauvres malheureux, et petit � petit, sans trop d'�clat, le bien se fait".

Une des plus belles narrations d�crivant l'amour de Damien pour l'adoration nous est donn�e par S�ur L�opoldina, une des Soeurs Franciscaines venues aider � Kalaupapa avec M�re Marianne. Se rendant dans le jardin de leur couvent, un jour de 1888, elle vit "�Le R�v�rend P�re Damien pieusement agenouill� sur un monceau d'immondices, en adoration, la figure pr�s du mur... c'est-�-dire, le fond de la chapelle. Ce pauvre P�re Damien, sur ces genoux enfl�s� adorant notre Seigneur dans le Saint Sacrement de son Amour. Il n'y avait qu'une planche tr�s mince le s�parant de l'autel et comme il n'y avait pas d'entr�e dans la chapelle, sauf par la maison, il ne voulait pas y venir. Il me semblait qu'il y avait quelque chose de si triste et pitoyable � propos de cette sc�ne que je ne pus m'emp�cher de pleurer".

Il �tait bien s�r interdit � Damien d'entrer dans la maison des soeurs et dans leur chapelle � cause de sa maladie. Il ne s'en attristait cependant pas car il consid�rait cela comme le r�sultat d'un choix fait de nombreuses ann�es avant son d�part pour la mission et le fruit de l'ignorance de l'administration. Il �crivait � son �v�que en 1885: "Il m'est impossible de me rendre encore � Honolulu parce que la l�pre devient visible. Les microbes de la l�pre se sont finalement nich�s dans ma jambe gauche et dans mon oreille. Ma paupi�re commence � tomber. Bient�t ma figure sera endommag�e, je suppose. Etant s�r que la maladie est r�elle, je reste calme et r�sign� et je suis m�me plus heureux parmi mon monde. Le bon Dieu sait ce qui est mieux pour ma sanctification et dans cette conviction je dis tous les jours un bon fiat voluntas tua."

Alors que la terrible maladie de la l�pre ravageait son corps, le coeur de Damien �tait transform� par un amour consumant toute sa vie. Un ardent d�sir de Dieu qu'il adorait, r�primandait, priait, � qui il se confessait, pour qui il se d�pensait et avait souffert tant d'ann�es, l'habitait de plus en plus. Au moment de son ultime sacrifice, il pouvait dire, dans un abandon total: "Qu'il est doux de mourir Enfant des Sacr�s-Coeurs!" Cette douceur, il l'avait s�rement maintes fois exp�riment�e durant ses moments d'adoration au point de devenir lui-m�me pain b�ni, rompu et partag�.

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