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L'événement de Paray le Monial et le Père Mateo

Le 24 Août 1907 le Père Matéo Crawley Boevey arrive à Paray-le-Monial, il a 32 ans. Il est religieux des Sacrés-Cœurs depuis 15 ans déjà.

Agenouillé dans la chapelle des apparitions du Sacré-Cœur à Sainte Marguerite-Marie Alacoque, il ressent profondément en son corps qu’il vient d’être guéri Lui apparaît alors en pleine lumière la mission à laquelle il se sent appelé: L’intronisation du Sacré-Cœur dans les familles est née ce jour là.

Le Père Matéo va se lever, comme le Père Coudrin sortant de son grenier Il va se mettre en marche comme tous les guéris de l’Evangile. Il deviendra "l’apôtre mondial du Sacré-Cœur" Il deviendra le messager de "l’Amour, présent au monde"

En moins d’un demi-siècle, le Père Matéo va parcourir inlassablement l’Europe occidentale, l’Extrême-Orient, l’Amérique du Nord. Il prêchera en 6 langues. Il visitera 22 nations Il s’adressera à plus de 100.000 prêtres Il suscitera un million d’adorateurs Il sera à l’origine de plusieurs millions d’Intronisations du Sacré-Coeur dans les familles.

Pourquoi les foules se pressent-elles pour entendre le Père Matéo? Pourquoi ses "auditoires sont-ils en extase?" (Cardinal Roncalli futur Jean XXIII): Parce qu’il parle d’Amour. Parce que, pour lui l’Amour, n’a qu’un nom : Jésus. Parce que, pour lui, l’Amour n’a qu’un symbole: Le Coeur ouvert sur la Croix, le Sacré-Coeur de Jésus.
Il parle de cet Amour qu’il faut rendre présent au monde quand il parle de la Foi et de la Croix, quand il parle de l’Eucharistie et de l’Adoration, quand il parle de l’Eglise et de l’Apostolat, quand il parle du Règne social du Sacré-Coeur, de la famille et de l’intronisation. Quand il parle, il parle toujours d'amour.

Depuis l’épopée missionnaire du Père Matéo, le monde a changé, l’Eglise a changé. Mais les chemins où il s’est engagé sont-ils devenus impraticables? Sa parole de feu serait-elle devenue, selon sa propre expression, "fossile de musée?" Le Père Matéo qui a bouleversé tant de foules n’a-t-il plus rien à dire aux hommes de notre temps qui souvent s’avancent inquiets, déçus, abattus, blessés et souffrants sur les chemins de la vie et les chemins de la foi? Plus exactement, le Père Matéo ne nous inspire-t-il plus, nous qui cheminons avec les pèlerins d’aujourd’hui qui attendent, comme jadis sur la route d’Emmaüs, une rencontre vraie, une parole forte, un partage fraternel, une lumière qui réchauffe…Un changement, une transformation qui leur permettraient de "retourner à Jérusalem" autrement?
Nous n’avons sans doute pas à répéter le Père Matéo. Mais n’avons-nous pas, comme il sût le faire en son temps, à trouver la manière de toucher les cœurs des hommes de ce temps dont les aspirations et les besoins profonds ne sont peut-être pas si différents de ceux des foules qui accourraient pour l’entendre?

Dans un monde où les guerres, les injustices, les exclusions, les ostracismes…sont trop présents, la grande soif des hommes n’est-elle pas toujours d’aimer et d’être aimé? N’attendent-ils pas toujours qu’on leur parle d’Amour et que la parole se fasse chair?
Les baptisés dont la foi tend à devenir un menu à la carte au contenu éclectique, n’ont-ils pas besoin d’une parole simple et vraie, de témoignages forts?
Les peuples et les individus qu’écrasent tant de fardeaux, n’ont-ils pas besoin de rencontrer Jésus Crucifié pour qu’au cœur des ténèbres de la souffrance, une lumière soit présente?
Les baptisés qui, en grand nombre, ne perçoivent plus le sens du rassemblement du Dimanche et la grandeur de l’Eucharistie, n’ont-ils pas besoin d’être guidés, accompagnés sur les chemins de ces rendez-vous communautaires avec le "Roi d’Amour"?
Les baptisés dont, pour beaucoup, le sentiment d’appartenance à l’Eglise s’estompe, n’ont-ils pas besoin d’un regard nouveau sur les liens profonds qui les unissent entre eux, membres du même Corps, et au Christ, tête de ce même Corps qu’est l’Eglise?
A l’heure où les prêtres sont souvent fatigués, les militants aussi, le peuple des baptisés tout entier n’a-t-il pas besoin de retrouver l’ardeur de l’apostolat, la passion pour la Mission?
Tandis que les puissants de ce monde trop souvent se servent ou se font servir au lieu de servir eux-mêmes, les hommes n’ont-t-ils pas besoin de connaître celui qui est venu pour servir et non pour être servi, ce "Roi d’Amour" qui cherche des amis pour faire de l’humanité un peuple de fils et de frères? N’est-ce pas cela le Règne Social du Sacré-Cœur?
La famille, objet de tant d’espérances et si malmenée à la fois, n’a-t-elle pas besoin de retrouver toute sa grandeur en restant ou redevenant le lieu privilégié de l’Amour?
L’Intronisation du Sacré-Cœur dans les familles existe toujours, mais n’a-t-elle pas besoin d’un souffle nouveau, celui de l’Esprit, qui lui redonnera tout son dynamisme? Ne pourrait-elle pas, aujourd’hui encore, être un moyen privilégié de nous interroger sur la place que nous donnons à Dieu dans notre vie, influencés que nous sommes par un monde qui n’a plus de place pour Dieu ou qui remplace Dieu par toutes sortes de chimères.

Le Père Matéo mourut le mercredi, 4 Mai 1960, à 84 ans à Valparaiso au Chili. Le Père Gumucio ss.cc, maître des novices, dans l’éloge funèbre qu’il prononça, affirmait: "Le Père Matéo a bataillé pour le Règne de Dieu par le glaive de la parole, il a centré sa vie sur l’Eucharistie… Dieu l’a marqué de sa Croix, imprimant ainsi sur sa vie le sceau de l’authenticité. " Le Pape Jean XXIII, dont ses cinq prédécesseurs étaient intervenus une cinquantaine de fois en faveur de l’œuvre du Père Matéo, s’associa au deuil de sa famille religieuse, l’exhortant à suivre son exemple et à continuer à travailler à rendre l’Amour toujours plus présent au monde.
Puisse la célébration du Centenaire de l’Itronisation, qui actualise pour nous la figure du Père Matéo, nous stimuler dans notre mission de "contempler, vivre et annoncer l’Amour de Dieu manifesté dans le Cœur de son Fils."

par P. Gabriel Phalip ss.cc
in "Horizons Blancs" n°190

Week-end des anciens de la maison des étudiants du 48 et du 45

Beau week-end des "anciens" des Maisons d'Etudiants du "48" et du "45" à la Paroisse Saint Gabriel (20ème)!

Des visages des premières heures du "48," rue des Pyrénées, aux derniers arrivés au "45," rue des Maraîchers, une bonne trentaine de participants sont venus fêter l'anniversaire de la Maison des Etudiants, les 6 et 7 octobre.

En fait, nous avons fêté deux anniversaires en même temps: les quinze ans de cette merveilleuse expérience et les dix ans de la Maison rue des Maraîchers.

La messe de 11h dimanche à St Gabriel, présidée par le Père André Lerenard ss.cc, Provincial de France, l'un des pères fondateurs du projet avec le Père Michel Cerles ss.cc, entouré des Pères Bertrand Cherrier ss.cc et Christian Malrieu ss.cc accompagnateurs des maisons, fut le point d'orgue de ce week-end.

Le Père Christian, dans son homélie, a rappelé que pour une telle expérience au service des étudiants et des jeunes de l'aumônerie, même la foi moins grande comme une graine de moutarde suffit parfois à faire qu'un tel projet devienne réalité.
Ce projet s'inscrit désormais comme "une histoire sainte pour notre communauté chrétienne" de St Gabriel.

Le Père Bertrand concluait la célébration par une action de grâce en rappelant qu'un tel projet s'appuyant sur notre démarche baptismale est de l'ordre du prophétisme dans notre monde au service de la jeunesse.

Déjà le samedi soir les agapes préparées par notre maîtresse de maison, Marie-Joseph Verrier surent réjouir les coeurs et les estomacs autour d'une ambiance "cabaret" dans les salles du 81, rue de la Plaine.

Et c'est avec beaucoup d'émotion que les "anciens" remirent une enveloppe à Christian pour le projet "Enfants de Kinshasa" et une très belle chanson à l'intention de Marie-Joseph Verrier pour la remercier de son service fidèle dans les taches administratives de la Maison des Etudiants. A bientôt pour les 20 ans !

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